Politique

Lancement du livre Le Sénégal qui vient de Mame Boye Diao : « La politique ne doit pas être un facteur de division entre les filles et les fils de notre pays » 

« On ne peut pas prétendre diriger un pays, sans donner sa vision » « La politique ne doit pas être un facteur de division entre les filles et les fils de notre pays » « Le Président Macky Sall a raison de dire que les élèves doivent oser davantage les sciences, car on ne peut pas construire un pays qu’avec des Bacs L »  

C’est dans un ouvrage scindé en quatre parties que Mame Boye Diao, candidat aux élections présidentielles de février 2024, parle de son « Sénégal qui vient » à ses compatriotes, en particulier aux femmes et à la jeunesse. Dans un état d’esprit optimiste, il prévoit de mettre à profit les acquis pour atteindre un développement plus inclusif et réconcilier les Sénégalais.  

« Notre pays est une terre d’espoir mais pour le faire, il faut d’abord qu’on accepte de réconcilier les Sénégalais avec eux-mêmes. Et c’est l’exercice le plus difficile pour cette année. Pourquoi ? Parce que nous sommes maintenant dans des camps qui sont figés et ces camps-là doivent résolument être moins étanches qu’ils ne le sont. La politique ne doit pas être un facteur de division des fils et des filles du Sénégal comme nous sommes en train de le vivre aujourd’hui. Et si nous dépassons ce cap là, nous avons le moyen de restaurer ce qui est le plus difficile : la confiance. Et nous, nous avons bâti notre programme politique sur la confiance. La confiance retrouvée : confiance entre le Sénégalais et son autre frère sénégalais, entre nous Sénégalais et les institutions que nous avons choisies légitimement comme éléments de gouvernance. » 

Le système judiciaire du Sénégal, le domaine industriel ainsi que les tares qui gangrènent les pêcheurs artisanaux ont occupé une place importante dans le discours de l’ancien directeur général de la Caisse des Dépôts et consignations du Sénégal. Selon l’auteur, là où « 150 licences de pêche sont délivrées en moyenne chaque année aux bateaux étrangers », l’État doit pouvoir servir nos pêcheurs artisanaux.’   

Réforme du fonctionnement de la justice 

D’un ton sévère, l’auteur n’a pas manqué non plus l’occasion de fustiger le cumul de fonctions de certains élus, et le sort des prisonniers qui attendent dans le désespoir le jour de leur jugement pour avoir commis un délit mineur.: « Combien de jeunes et de femmes sénégalais sont dans ces prisons pendant 2, 3, 4, 5 ans qui ne peuvent pas être jugés parce que la charge est lourde chez les magistrats ? Pourquoi on ne peut pas trouver des instruments pour que la détention préventive soit l’exception dans ce pays ?  » 

De ses ambitions pour le Sénégal à son engagement politique en passant par son parcours, cet ouvrage de 268 pages propose certes des solutions, mais est surtout une invite à repenser les institutions. « les Sénégalais ont développé un rapport de suspicion entre eux et les institutions et ce rapport de suspicion doit disparaître. » ce que les Sénégalais veulent, c’est la justice, la justice économique, la justice sociale la justice tout court. Nous pensons qu’il y a un rapport qui est rompu avec la distribution de la justice. Ce n’est pas la faute des magistrats, ce n’est pas la faute des populations, mais à un ensemble de réformes sur lesquelles nous devons tous tomber d’accord. C’est un drame humain que vivent les Sénégalais dans les prisons, et donc la modernisation de la justice permet de purger tous ces dossiers là, et c’est pourquoi je milite donc pour l’automatisation des procédures en matière de distribution de la justice 

 Dans ce livre paru aux éditions de L’Harmattan, l’ancien Directeur de la Caisse des dépôts et consignation (CDC), y annonce une nouvelle ère qu’il mettra en œuvre grâce à sa vision. « On ne peut pas prétendre diriger un pays, sans donner sa vision », affirme Mame Boye Diao. Une vision qu’il a d’ailleurs fait savoir tout au long de la cérémonie en mettant de côté son discours écrit par sa cellule de communication, « pour s’adresser au peuple avec le cœur » dit-il.  

Tous ces points sont davantage développés dans son Sénégal qui vient, livre dans lequel il arbore un bel optimisme pour le Sénégal. 

La cérémonie de dédicace du livre, Le Sénégal qui vient aura aussi été marquée par la participation de 4 panélistes dont le célèbre sociologue Djiby Diakhaté qui a eu à rendre plus explicites certaines pensées de l’auteur développées dans l’œuvre. Entre autres, le travail et la précipitation.  

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