Les députés gambiens ont voté, lundi 18 mars, en faveur du projet de loi visant à lever l’interdiction des mutilations génitales féminines (MGF) en vigueur dans le pays depuis 2015. Le texte a ensuite été renvoyé devant une commission parlementaire qui doit effectuer un dernier examen avant un vote final dans environ trois mois.
« Le projet de loi vise à préserver les principes religieux et à sauvegarder les normes et les valeurs culturelles », a déclaré le député Almameh Gibba lors de la présentation du texte devant ses collègues. Il ajoute que l’interdiction de l’excision est une violation directe du droit des citoyens à pratiquer leur culture et leur religion.
De nombreuses organisations de la société civile pressent le gouvernement de rester ferme. L’ONU a appelé les élus de Gambie à « rapidement retirer » un projet de loi levant l’interdiction des mutilations génitales féminines, qui sont « une violation odieuse des droits humains ».
Aussi connues sous le nom de “circoncision féminine” ou excision, ces pratiques consistent en une ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins externes. L’Unicef chiffre à 200 millions le nombre de filles et de femmes victimes de ces mutilations.Selon l’ONG, 76% des Gambiennes de 15 à 49 ans ont subi des mutilations génitales et 75% des Gambiennes de 15 à 19 ans.
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