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Polémique sur l’authenticité d’un communiqué : Va-t-on vers une scission au sein de l’APR ?

La défaite concédée à la présidentielle du 24 mars semble encore laisser des traces au sein de l’APR (Alliance pour la République), parti au pouvoir pendant ces 12 dernières années. Des traces qui se manifestent par des désaccords liés à l’authenticité d’un communiqué publié dimanche et traité hier par une partie de la presse sénégalaise.

Dans celui-ci, qui porte la signature du secrétariat exécutif national du parti, on peut notamment y lire que l’APR « rappelle au Président Bassirou Diomaye Faye, le fait qu’il ne peut inaugurer son magistère par une violation flagrante du statut des magistrats suite au décret voulant rapporter la nomination du Premier président de la Cour suprême dans les règles de Droit en Conseil supérieur de la magistrature ».

Une posture d’opposition face aux premières actions du gouvernement en place depuis le 2 avril, mais qui semble illégitime selon une autre faction du secrétariat exécutif national qui se demande qui sont derrière ce document. Cependant, elle déclare que c’est une « manipulation d’un groupe téléguidé et qui n’engage pas le parti ».

« L’obligation première du parti dans la situation actuelle, est plutôt de faire l’évaluation de l’élection du 24 mars, de situer les responsabilités dans la défaite de son candidat, en particulier celles de son président, et d’en tirer toutes les conséquences », renseignent les républicains.

Cette situation inédite, rappelle les dissensions qu’il y avait au sein du parti lors de la dernière présidentielle quant au choix d’Amadou Ba comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar, dont l’APR fait partie. Un choix qui avait poussé Aly Ngouille Ndiaye, Mahammed Boun Abdallah Dione, et Mame Boye Diao, à présenter leurs candidatures de leur côté.

Pour l’instant, Macky Sall, reste le président du parti. Arrivera-t-il à souder ses compagnons en vue de mener à l’unisson les prochaines batailles politiques ? La question reste entière, même s’ils conservent une bonne assise au sein de l’Assemblée nationale, et par conséquent un poids politique, où leur coalition demeure majoritaire avec 82 députés.

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