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Qatar 2022 : des femmes arbitreront pour la première fois en Coupe du monde

Pour la première fois de l’histoire de la Coupe du monde masculine, des arbitres femmes prendront part à la compétition. En novembre prochain, six arbitres officieront sur les pelouses qataries. Un choix de la FIFA qui traduit sa politique d’inclusion entamée depuis plusieurs années.
La coupe du monde 2022 sera celle des premières. Pour la première fois, la compétition se tiendra dans un pays du Moyen-Orient, aura lieu en hiver, mais aussi verra des femmes arbitrer des matchs. Trois arbitres centrales et trois assistantes, feront partie des 129 officiels sélectionnés pour la Coupe du monde.

La Française Stéphanie Frappart, la Rwandaise Salima Mukansanga, la Japonaise Yoshimi Yamashita auront le sifflet à la bouche, tandis que la Brésilienne Neuza Back, la Mexicaine Karen Diaz Medina et l’Américaine Kathryn Nesbitt officieront en tant qu’assistante.
« Leur désignation est le résultat d’un long processus entamé il y a plusieurs années, qui a commencé par la nomination d’arbitres femmes pour certaines compétitions masculines seniors et de jeunes de la FIFA », relève dans un communiqué Pierluigi Collina, ancien arbitre et président de la Commission des arbitres de l’instance mondiale. Il espère que dans un avenir plus ou moins lointain « la présence d’arbitres femmes lors de compétitions masculines de haut niveau (sera) considérée comme la règle plutôt que l’exception ».

Parmi ces arbitres, Stéphanie Frappart est de loin la plus connue et sa participation au mondial est une suite logique au vu de son parcours. Elle est la première femme arbitre en deuxième division française (2014), en Ligue 1 masculine (2019), en Supercoupe d’Europe (août 2019), en Ligue des champions (décembre 2020) et en finale de Coupe de France (7 mai 2022). Pour elle, cette décision prise par les instances du football afin d’intégrer les femmes arbitres dans le plus grand évènement sportif – par rapport au nombre de téléspectateurs (3,572 milliards en 2018 selon la FIFA) – est « un choix fort ».

Quant à la seule arbitre africaine, Salima Mukansanga, elle aussi récoltera les fruits d’un travail long de plus de 10 ans. Elle a démarré sa carrière internationale en 2012. En 2014, son premier match comme arbitre centrale oppose la Zambie et la Tanzanie, en Championnat d’Afrique féminin. En 2016, elle figure parmi les 47 arbitres choisis pour la Coupe d’Afrique des nations féminines de football, où elle arbitre la finale, entre le Cameroun, et le Nigeria. Mais c’est en 2008, qu’elle débute sa carrière en officiant pour des matchs dans son pays, alors qu’elle était âgée de 20 ans.

En 2018, elle devient la seule à représenter l’Afrique pour le Mondial féminin des moins de 17 ans, en Uruguay. L’année suivante, elle sera de la partie, avec deux autres Africaines, pour la Coupe du monde féminine organisée en France. Elle a aussi pris part au tournoi féminin de football aux Jeux olympiques d’été de 2020.

Sa progression dans le monde de l’arbitrage international, l’emmènera à devenir la première femme à arbitrer un match de Coupe d’Afrique des Nations lors de la dernière édition au Cameroun. Une surprise pour elle. Au moment de sa sélection pour le plus prestigieux tournoi de football sur le continent, elle a avoué « avoir d’abord cru à une erreur ».
Aujourd’hui elle va encore franchir un nouveau palier, beaucoup plus important, en l’espace de quelques mois seulement en compagnie de 5 autres collègues. Une évolution qui pourra faire évoluer les mentalités et servir d’exemple aux jeunes femmes passionnées par l’arbitrage en particulier et le football de manière générale.

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