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Lors du forum de la Paix, Macky Sall a réitéré son désir de réforme des institutions internationales

Le 9e Forum international sur la paix et la sécurité s’est ouvert ce lundi 27 novembre, à Diamniadio. Lors de sa prise de parole en marge de la cérémonie d’ouverture, le président Macky Sall est revenu sur la lancinante question des difficultés liées à l’accès financement pour les pays africains.

« Si l’on regarde les conditions dans lequel les pays africains évoluent par rapport à la gouvernance mondiale et à l’accès au financement on se rend compte très vite que, quels que soient les efforts internes que nous sommes amenés à faire Il y a une chape de plomb qui inhibe nos actions», relève le Chef de l’État Sénégalais. Pour preuve, « nous nous endettons 8 fois plus cher que la moyenne des pays développés assure M. Sall, cela est du à un système qui est là qui fait que l’accès au financement extérieur obéit à un certain nombre de règles et critères qui ont été fixés par les marchés avec un système de notation qui est donné par des agences de notation qui ont la latitude de noter, tous les pays et en fonction de notation qu’il donne évidemment la perception du risque sur le pays agit sur le niveau de risque et donc sur les primes d’assurance qu’il faut en même temps payer pour s’endetter », a-t-il déclaré. 

Face à cette situation, le président sénégalais s’est exprimé en faveur d’une révision profonde du système de notation des agences de crédit, appelant à la transparence et à une réforme menée par les pays de l’OCDE. M. Sall plaide ainsi pour “la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies, et celle de l’architecture financière mondiale, y compris les Institutions de Bretton Woods, afin que le système international, hérité de la seconde guerre mondiale, soit plus représentatif des réalités de son temps”.

Par ailleurs, Macky Sall a critiqué « l’injustice de la transition énergétique imposée par les pays développés ». Pour lui, il y a contradiction dans le fait que les grandes nations continuent d’utiliser des ressources fossiles malgré leurs engagements à réduire leurs émissions, tandis que les banques multilatérales refusent de financer des projets liés aux énergies fossiles, y compris le gaz, pourtant une énergie de transition.

Le Chef de l’Etat a plaidé pour une transition énergétique « juste », où chaque pays assumerait ses responsabilités dans la lutte contre le réchauffement climatique, tout en garantissant un accès équitable aux ressources financières pour le développement durable de l’Afrique.

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