Le plus grand festival du cinéma d’Afrique s’est ouvert il y a une semaine à Ouagadougou dans un climat de violences répétées au Sahel. Cette édition s’est d’ailleurs placée sous le thème de la paix et de la promotion de l’unité nationale. « Le thème Culture de la paix est très important parce qu’aujourd’hui la question de la paix n’est pas seulement politique ou militaire, mais elle concerne tout le monde, y compris les artistes, notamment les cinéastes, les producteurs » a souligné Alex Moussa Sawadogo, délégué général du Fespaco.
Cette année, le festival est devenu un symbole d’espoir et de résilience alors que le Burkina se bat contre des attaques de groupes terroristes sous plusieurs fronts et deux coups d’Etat en moins d’un an. Le Fespaco est allé jusqu’à prévoir des projections dans deux zones ayant déjà subi des attaques. parce que malgré les défis sécuritaires, il n’a jamais été question de l’annuler selon Ouagadougou.
« Le Fespaco est un des éléments de la carte postale du Burkina Faso, il était donc très important pour nous de maintenir cette 28e édition. Nous sommes conscients que la guerre engagée contre nos ennemis n’est pas qu’un combat militaire », mais « aussi un combat qui doit se mener sur le plan de la culture », a affirmé le ministre de la Culture, Jean-Emmanuel Ouédraogo.
“C’est très, très important pour la cohésion sociale, de se retrouver et de discuter de films autour d’un poulet à vélo, d’un bon bissap ou gnamakou. C’est très, très important. Pendant deux semaines, tout le monde est dans les nuages, tout le monde va voir des films, les gens se retrouvent, les Burkinabés ne se sentent pas abandonnés », a ajouté l’actrice burkinabé Maïmouna N’diaye.
Placé sous haute surveillance militaire, le festival a pour thème « Cinémas d’Afrique et culture de la paix », un thème encore plus d’actualités dans le Sahel que les artistes et cinéastes n’ont pas manqué d’évoquer dans leurs œuvres.
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