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Sommet des ODD : les Etats décident d’intensifier les efforts pour atteindre les Objectifs de développement durable

Les Objectifs de développement durable (ODD) adoptés il y a huit ans par les Etats du monde entier ne sont pas en bonne voie et ont besoin d’un plan de sauvetage mondial, a plaidé lundi le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à l’ouverture du Sommet des ODD au siège de l’ONU à New York.

« Les ODD ne sont pas qu’une simple liste d’objectifs. Ils portent les espoirs, les rêves, les droits et les attentes de personnes du monde entier. Et ils constituent le moyen le plus sûr de respecter nos obligations envers la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont nous célébrons le 75ème anniversaire », a-t-il notamment déclaré dans un discours.

« Pourtant, aujourd’hui, seuls 15% des objectifs sont en bonne voie. Nombre d’entre eux reculent. Au lieu de ne laisser personne de côté, nous risquons de laisser les ODD de côté », a-t-il prévenu, réclamant « un plan de sauvetage mondial ».

Répondant à l’appel du Secrétaire général, les dirigeants du monde entier ont convenu lundi au début de ce Sommet des ODD qui se déroule les 18 et 19 septembre, d’intensifier de toute urgence leurs efforts pour atteindre les ODD, la feuille de route mondiale pour sortir des crises, d’ici 2030.

En 2015, les dirigeants du monde ont fait une promesse mondiale historique de garantir les droits et le bien-être de chacun sur une planète saine et prospère lorsqu’ils ont accepté l’Agenda 2030 et les 17 ODD.

Cependant, à mi-chemin de leur mise en œuvre, les ODD sont en péril. Des dizaines de millions de personnes sont tombées dans la pauvreté depuis 2020. Plus de 110 millions de personnes sont déplacées de force. Les inégalités se sont aggravées, de manière frappante pour les femmes et les filles.

S’engager pour un monde à construire un monde durable, inclusif et prospère d’ici 2030

Les dirigeants ont adopté une Déclaration politique soulignant leur engagement collectif à construire un monde durable, inclusif et prospère d’ici 2030. En mettant l’accent sur les moyens de mise en œuvre, et en particulier sur le financement du développement, la Déclaration reconnaît que sans un bond quantique dans les investissements pour permettre des transitions justes et équitables en matière d’énergie, d’alimentation et numérique, ainsi qu’une transformation de l’éducation et une protection sociale solide dans les pays en développement, les objectifs ne seront tout simplement pas atteints.

En outre, la Déclaration appelle à une action immédiate pour mettre en œuvre les mesures de relance des ODD proposées par le Secrétaire général de l’ONU, qui appelle à une augmentation massive du financement pour la réalisation de ces objectifs à hauteur de 500 milliards de dollars chaque année. Elle témoigne également du ferme soutien de tous les pays à une réforme indispensable de l’architecture financière internationale afin de mieux refléter l’économie mondiale d’aujourd’hui.

« Je suis profondément encouragé par le projet de Déclaration politique détaillé et de grande envergure examiné ici aujourd’hui – en particulier par son engagement à améliorer l’accès des pays en développement au carburant nécessaire au progrès des ODD : le financement », a déclaré le Secrétaire général, peu avant l’adoption de la Déclaration. « Cela peut changer la donne et accélérer la réalisation des ODD ».

Selon lui, il y a six domaines cruciaux où des transitions urgentes sont nécessaires : agir contre la faim ; accélérer la transition vers les énergies renouvelables ; partager plus largement les avantages et les possibilités du numérique ; investir dans les systèmes éducatifs pour offrir une éducation de qualité aux enfants ; créer de nouveaux emplois décents et élargir la protection sociale ; et cesser la guerre contre la nature.

De son côté, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Dennis Francis, a noté qu’en dépit des engagements, 1,2 milliard de personnes vivaient toujours dans la pauvreté en 2022 et qu’environ 8% de la population mondiale, soit 680 millions de personnes, seraient toujours confrontées à la faim d’ici la fin de la décennie.

« Grâce à une action concertée et ambitieuse, il est encore possible que, d’ici 2030, nous puissions sortir 124 millions de personnes supplémentaires de la pauvreté et réduire de quelque 113 millions le nombre de personnes souffrant de malnutrition », a-t-il déclaré.

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