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La Société des Mines du Sénégal expose son plan stratégique pour le développement de l’industrie minière

Le Sénégal est un pays minier. La contribution de ce secteur dépasse les 5% du PIB, et rien qu’en 2021, sa valeur ajoutée avait atteint les 730 milliards de Fcfa. Malgré cela, l’impact de ce secteur dans l’économie peut encore être améliorée.

C’est dans ce sens que la société des mines du Sénégal s’est réunie ce jeudi 30 novembre pour partager son plan stratégique pour la période 2023-2027 avec comme objectif : l’amélioration de la gouvernance du secteur minier et des conditions de vie des populations.

Cette rencontre a été marquée par la présence du ministre des mines Oumar Sarr, qui lors de son allocution, a insisté sur les objectifs de cette société mise en place en 2020.

« Il est attendu que la Somisen Sa contribue fortement à une bonne valorisation du potentiel minier, dans l’optique d’une bonne optimisation des retombées financières tirées des opérations minières au bénéfice des populations », a déclaré M. Sarr

Pour le directeur général de la société des mines du Sénégal, cette vision entre en droite ligne avec les initiatives du gouvernement sénégalais depuis plusieurs. « En 2016, l’État du Sénégal a introduit dans la nouvelle constitution l’article 25.1 qui confère la propriété des ressources au peuple sénégalais. Donc en créant la Somisen on traduit cette vision constitutionnelle en cela que l’exploitation et la valorisation doivent d’abord profiter au Sénégal » a tenu à rappeler Ousmane Cissé.

Les mines : un secteur « à haut potentiel de création d’emploi »

Depuis plusieurs années maintenant le Sénégal est un pays producteur d’or. D’ailleurs cet or représente à lui seul 512 milliards de la valeur ajoutée de tout le secteur minier en 2021. Toutefois, cette exploitation ne profite pas à l’une des franges de la population les plus demandeurs de la population : les bijoutiers.

« Ce que l’on n’arrive pas à comprendre, c’est comment dans un pays producteur d’or, des bijoutiers aillent au chômage parce qu’ils n’ont pas de matière première », s’est plaint Ibrahima Niang, Président de l’Association des bijoutiers du Sénégal. D’après ce dernier, cette situation est due à la TVA sur l’or, qui le rend quasi inaccessible pour les bijoutiers locaux.

M. Niang a d’ailleurs plaidé auprès du ministre des mines, pour une levée de cette TVA sur l’or produite au Sénégal, ce qui permettra selon de renforcer le secteur privé national.

Au-delà du secteur aurifère, c’est tout le secteur minier qui peut être un grand pourvoyeur d’emploi. C’est du moins ce que pense le directeur exécutif du Club des investisseurs sénégalais, Abdoulaye Ly. Pour lui, ce secteur est capable de générer 134000 emplois par an.

La création de la société des mines du Sénégal devra donc répondre à ces besoins manifestés par les différentes parties prenantes dans ce secteur qui espèrent que les sujets abordés et les perspectives entrevues permettront à toute la population sénégalaise de tirer profit des richesses de son sous-sol.

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